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La démocratie à l’ère postcoloniale offre un décryptage mitigé tant cette gestion met à mal certains droits fondamentaux de l’Homme. S’inscrivant dans une veine de dénonciation d’une gestion démocratique de ‘’façade’’ du pouvoir politique, Bertolt Brecht et Charles Zégoua Nokan n’ont manqué, respectivement dans Furcht und Elend des Dritten Reiches (1938) et Havouo et Koiméa ou les voies divergentes (2006), de critiquer cette réalité qui mine surtout l’exercice du pouvoir politique dans certains régimes en général, et particulièrement dans certains Etats. Le faisant, ils offrirent toutefois des pistes de réflexion exploitables visant à favoriser l’émergence d’une polis et des homo politicus dans le sens éthique aristotélicien pouvant servir en contexte d’émergence. Il sera donc question, dans cet article, de faire surgir, sur la base d’une lecture sociocritique des œuvres de Brecht et de Nokan, une contribution adaptée à la démocratie en Afrique en contexte d’émergence.